Tant pis, je fonce: 50 histoires pour saisir la vie 

 

Ces chroniques vont vous renverser. Elles contiennent un rayonnement étonnant, unique, épatant. Certaines font jubiler. D’autres sont troublantes. Le recueil agit comme de la limonade en été, ou du champagne un soir d’amour et de pluie.

Il y a de quoi réveiller les gens, qui sentent que le bonheur est une façon de voir, qui en picorent ici ou là des instants… Et que dire du "ton", de ce côté libre, détendu, farfelu, franc, quasi désinvolte ? C’est un cocktail détonant.

Ces petits chapitres enivrent et nous rappellent sans cesse que certaines fenêtres peuvent être ouvertes… »

Un livre plein d’appétit pour la vie, un livre antidépresseur, un livre rafraîchissant.


Citations

 

L'incongruité, qui pour les suiveurs serait presque un gros mot, me plaît comme une denrée rare, un plaisir de gastronome.

Trouver les gens qui ne sont jamais entrés dans le moule, ceux qui vivent à leur manière, qui élèvent des boas, qui dorment dans la baignoire qui inventent des outils inutiles ou des variantes du jeu d'échecs en 3D, qui partent chasser leur nourriture au fusil, qui marchent le long d'un méridien, qui apprennent le coréen sans raison, ou le nom de toutes les étoiles visibles à l'œil nu. Tout cela ne sert à rien, mais au moins cela vient d'eux et livre le goût de leur humanité bien plus sûrement que ce bête bouton que l'on nous demande de cliquer sans arrêt : "Je ne suis pas un robot."

Je crois que nous recelons tous de nombreux désirs, et il me semble que l'insistance sur le désir d'amour et le désir d'enfant, surtout à l'endroit des femmes, finit par nous tracer un avenir préprogrammé du genre étouffant.

Qu'en est-il du désir d'équilibre, du désir de flâner, du désir de nature, du désir de poésie, du désir d'amitié, du désir de savoir, du désir de rire, du désir d'admirer, du désir de fabriquer, du désir de donner, du désir de liberté ?

Nous-mêmes, ne sommes-nous pas toujours à la fois heureux et malheureux,

à la fois en train d'apprendre et d'oublier, à la fois responsable et puéril ?

Savons-nous ce qui est juste ou injuste, raté ou réussi, prometteur ou castrateur, épanouissant ou stressant ?

Seule une vision nuancée et souple a des chances de surfer sur les vagues multiples et enchevêtrées du réel.

L'erreur serait de viser un horizon dégagé à l'infini.

La liberté ne va pas sans limites, puisqu'un espace sans murs ne serait plus un espace mais simplement le vide.

C'est même le mur qui est la condition de l'espace.

Les acteurs exercent un métier formidable.

Faisant profession de vivre d'autres vies que la leur, ils nous voient nous empêtrer dans des rôles que nous n'avons pas choisis et jamais travaillés, nous petits amateurs tricotant une seule vie au brouillon.

Personne ne doit trouver sa voie, chacun peut tracer son chemin.