A la recherche d'un éditeur, Marianne, sociologue, maile son dernier article à Michel, éminent prof de fac et écrivain. De message en message, elle se laisse entraîner dans un périlleux
marivaudage. Le jour où il se hasarde à des avances licencieuses, elle refuse un premier rendez-vous. Il insiste. Ils s'exaspèrent et ils se fâchent.
Quelques mois plus tard, Michel invite Marianne à Nice pour un séminaire. Sujet : le Viagra et les troubles sexuels. Il lui propose de l'emmener en voiture. Marianne accepte et rencontre enfin
Michel. Un homme séduisant et brutal, qui multiplie les maladresses, quand il ne joue pas les rustres. La relation dérape plus qu'elle ne le voudrait vers l'initiation érotique.
Pendant le séminaire, Marianne découvre toutefois Michel sous un jour nouveau. Le grand séducteur tombe le masque. Et lorsqu'ils reprennent la route le lendemain, les rôles s'inversent...
L'intrigue romanesque s'amuse sur les questions de la norme, du regard de l'autre, du désir... Les mésaventures de Marianne et Michel, ironiquement, se jouent deux fois au moins, au cours de
voyages en voiture très pimentés. Le dénouement surprendra les protagonistes, la mise en scène de l'auteur est brillante, sensuelle parfois, cruelle aussi.
Ces jeux de l'amour et du hasard, véritable roman érotico-scientifique, décrivent les accords et les dissonances de la rencontre entre le désir sexuel et la sphère des savoirs intellectuels. Un phrasé léger, inventif, énergique confère presque à ce texte le statut d'objet érotique.
Olivier Stevens – La Libre Match
Un roman passionnant, basé sur la complexité des rapports humains, sur le regard de l'autre, sur l'écart qu'il peut y avoir entre une rencontre sur Internet, forcément faussée, et la réalité.
Catherine Whymann – Marie-France – Novembre 2005
Elisa Brune n'en est plus à son coup d'essai. Mais son nouveau roman est d'une fraîcheur revigorante.
Pascal Bories – Jalouse – Octobre 2005
Une maîtrise parfaite dans la description des émois, des processus érotiques et des nuances intersexuelles de la volupté. Il n'est pas fréquent que le souvenir d'une fellation ou la montée d'un plaisir reçu fasse l'objet de plusieurs pages d'une précision anatomique aussi ébouriffante. Avec la circonstance aggravante sur le plan de la sécurité que ces ébats ont lieu à l'avant d'une automobile lancée à plus de 150 km/h sur une autoroute. Encore ne s'agit-il que d'un hors-d'oeuvre, mais le plat, quant à lui, réserve des surprises moins divines que l'apparition de l'Apollon. Comme toujours chez Elisa Brune, l'audace et l'alacrité des propos vont de pair avec une profonde intelligence des analyses et une écriture enchantée par l'humour.
Ghislain Cotton – Le Vif / L'Express – 26/08/2005
Piquant et décapant, le dernier roman d'Elisa Brune est le récit d'une rencontre amoureuse et sexuelle sans cesse différée. De rendez-vous manqués en désirs en décalage, la séduction se joue à couteaux tirés entre la jeunette futée et le vieux loup de mer. Drôle; hot, cérébral et original: c'est la petite gâterie de l'été.
Esprit Femme – août 2005
Rarement la faim d'une femme pour un homme a été aussi bien décrite.
Sophie Godin – Femmes d'Aujourd'hui – 12/08/2005
Dimanche 3 octobre 11h24
Message de : Marianne Irey
A : Michel Brénon
Sujet : Proposition d’article
Pièce jointe : Occultisme.doc (1121Ko)
Monsieur,
Je me permets de vous soumettre, pour la revue que vous dirigez, un texte inspiré par un colloque sur l’occultisme qui s’est tenu à Bordeaux en juin dernier.
J’ai assisté à ce colloque en tant que journaliste et j’en ai tiré un article plutôt atypique. Il s’agit du compte-rendu des exposés mais aussi d’un commentaire de spectatrice ingénue, le tout écrit dans un style qui se veut alerte.
Je ne sais si cet objet peut entrer dans la ligne de votre revue de sociologie. Je serais heureuse de connaître votre opinion.
Vous trouverez en annexe le programme du colloque, ainsi qu’un bref CV et ma bibliographie.
Bien à vous,
Marianne Irey
Lundi 4 octobre 9h54
Message de : Michel Brénon
A : Marianne Irey
Sujet : Rép à « Proposition d’article »
Je viens de lire votre article que j'ai trouvé très bon. Rythmé, drôle par endroits, sur des questions pourtant un peu vaines à certains moments, même si dans l'ensemble, apparemment, les débats étaient plutôt stimulants. Il me semble qu'un certain nombre de communications présentées, ou à tout le moins prévues, ne figurent pas dans votre compte rendu (où sont passés par exemple L. et C. ?, étaient-ils absents ? Les avez-vous trouvés incompréhensibles ? Ou bien encore, avez-vous fait une sélection des interventions pour conserver une certaine cohérence à votre texte ?). Quoiqu'il en soit le résultat me paraît intéressant.
Malheureusement, je ne vois pas très bien dans quel contexte nous pourrions le publier. Le prochain numéro de notre revue est consacré à l'avenir de la psychanalyse, le suivant à un catalogue des rites funéraires. Il n'est pas impossible que nous accueillions votre texte dans une chronique qui serait en marge du dossier (habituellement cette chronique est consacrée à un livre, mais ceci peut être aménagé). Dans l'immédiat, je ne peux rien vous garantir.
Vous pourriez tout de même transmettre ce texte de ma part à Mélanie S. qui travaille à la revue Histoire des idées. Elle aurait peut-être des suggestions à vous faire.
Michel Brénon
Lundi 4 octobre 11h47
Message de : Marianne Irey
A : Michel Brénon
Sujet : Article colloque
Bonjour,
Je vous remercie de cette réaction rapide, et encourageante, même si… je sais que ce drôle d’article est bien difficile à placer. Je l’ai déjà adressé à quelques revues, et j’ai obtenu plusieurs réponses élogieuses mais embarrassées : cela ne cadre pas du tout avec une quelconque ligne éditoriale. Je l’ai envoyé aussi à Histoire des idées, mais je n’ai pas de réaction à ce jour. Je vais encore essayer par la personne que vous m’indiquez.
Comme vous l’avez noté, j’ai renoncé à traiter quelques exposés (en vertu de ma subjectivité d’auteur). Certains étaient intéressants mais hors sujet (ceux qui se contentent de resservir leur salade habituelle sans se préoccuper du titre du colloque), certains étaient tout bonnement médiocres, et d’autres sans doute brillants mais hors de ma portée intellectuelle (très fière d’avoir suivi B. et S. de bout en bout, je n’ai rien pu faire pour décrypter C. et P. – question de sensibilité peut-être).
C’est à la Fnac que j’ai noté votre nom. Flânant dans le rayon des sciences humaines, comme souvent, je me suis arrêtée longuement sur votre essai traitant de l’éducation à l’esprit critique. Vous avez une très belle façon d’aborder un domaine trop souvent négligé. Hélas, il m’est impossible de laisser libre cours à mes achats de livres. Je suis dans mon énième contrat de recherche à durée limitée, et vous connaissez la parcimonie de ce type de financement. J’ai aussi publié un essai sur le nihilisme dans la création artistique – mais il n’y a pas là de quoi vendre des brouettes de papier, vous vous en doutez.
Pensez-vous qu’un jeune chercheur puisse vivre de sa plume ? Au point où je me trouve, je n’ai plus guère d’espoir de trouver un poste fixe et suis curieuse de toute formule astucieuse pour demeurer électron libre.
Bien à vous,
Marianne Irey
Lundi 4 octobre 12h23
Message de : Michel Brénon
A : Marianne Irey
Sujet : Rép à « Article colloque »
Quel est cet essai dont vous me parlez ? Vous pouvez m'en poster un exemplaire ? Je vous enverrais bien mon livre, mais je n'en ai plus. Achetez-le. Il n'est pas si cher et c'est un bon investissement, surtout si on tient compte du fait que ce serait une occasion de parler avec vous après que vous l'aurez lu… enfin, si vous l’avez aimé. A bientôt.
M.B.